N° 4
LA
VALEUR DES TEMPS
LES
DEUX SYSTEMES DE TEMPS
Les
temps sont organisés chronologiquement (avant, pendant, après) autour d’un
temps de référence.
LES TEMPS ORGANISES AUTOUR DU PRESENT (Ancrés dans l’énonciation. TEMPS DU
DISCOURS)
Hier, comme il faisait beau, Antoine est
allé à la plage. Aujourd’hui, il fait plus froid. Demain, le beau temps
reviendra.
Passé composé Présent Futur simple Imparfait LES TEMPS ORGANISES AUTOUR DU PASSE
(Coupés de l’énonciation. TEMPS DU RECIT)
Plus-que-parfait
Passé simple
Futur du passé Imparfait
|
TEMPS
DE BASE
Les
temps de base sont ceux qui font avancer l’action, ceux des événements de
premier plan.
Il
existe trois temps de base: - pour les
faits passés : passé simple ou passé composé.
-
pour les faits qui se déroulent au moment où le narrateur les raconte : le
présent
PASSE
SIMPLE OU IMPARFAIT ?
PASSE SIMPLE (ce qui fait avancer l’action) |
IMPARFAIT (tout ce qui ne fait pas directement avancer
l’action) |
Premier plan |
Arrière-plan Action secondaire par rapport aux actions au passé simple,
description, habitude passée, commentaires du narrateur |
Action ayant des limites de début et de fin. |
Faits sans limites de début et de fin, faits en train de se dérouler (pouvant être interrompus par une action au passé simple) |
Les actions au passé simple sont successives. |
Les actions à l’imparfait peuvent être
simultanées. |
Action unique. |
Actions qui se répètent. |
PASSE
SIMPLE OU PASSE COMPOSE ?
Le
passé simple et le passé composé sont deux temps de base du récit : ils sont
utilisés pour les événements de premier plan, les actions.
Le
passé simple appartient au système du passé ; le passé composé appartient au
système du présent.
Lorsque
les deux sont employés dans un même texte, ils ne mettent pas en valeur
l’action de la même façon.
La
valeur des temps
Certains
temps peuvent avoir différentes valeurs selon le contexte.
Le présent de l’indicatif
Présent
d’énonciation : ancré dans la situation d’énonciation,
c’est le présent du moment où l’on parle. J’étais
mort et j’avais perdu ma femme. Aujourd’hui je suis un homme médiocre. Je
marche et je rêve.
Présent
de narration : rapporte au présent des actions
passées. Il rend l’action plus vivante, donne une impression de “direct” alors
que les faits appartiennent au passé.
La nuit
était sombre. Un cri déchira la nuit. Soudain la porte s’ouvre.
Attention!!!
Ce présent est coupé de la situation d’énonciation (du présent de celui qui
parle) car il est mis à la place d’un passé simple.
Présent
de vérité générale : celui des définitions, de ce qui est
toujours vrai.
Le chat est un animal à quatre pattes.
Un mort n’est pas jaloux.
Présent
pour le passé récent : J’arrive tout
juste du travail.
Présent
pour le futur proche : Il part
demain en vacances. Il arrive dans cinq minutes.
Présent
de répétition : Il se lève tous les jours
à cinq heures.
Présent
duratif : Cela fait
des mois qu’il pleut.
L’imparfait de l’indicatif
Action
secondaire par rapport au premier plan qui est au
passé simple, vue dans son déroulement : Il
marchait tranquillement dans la rue quand soudain quelque chose attira son
regard.
Description
: La coque du
bateau était rouge et bleue.
Les verbes de
la description à l’imparfait sont vus en cours de déroulement : Le
bateau voguait. Il pleuvait.
Répétition,
habitude passée : Elle se
levait tous les matins à 7 heures.
Commentaires
du narrateur : Notre héros
était bien lâche!
Le conditionnel présent
Valeur
de conditionnel : fait hypothétique, incertain, soumis à une condition:
Si j’étais
riche, je m’offrirais
un beau voyage. (soumis à une condition)
Cet
homme serait l’homme
le plus riche du monde. (ce n’est pas sûr)
Valeur
de futur dans le passé :
Quand j’étais petit, je pensais que je
m’offrirais un
beau voyage à vingt ans.
Il a dit que tu viendrais me voir aujourd’hui.
Avez-vous
compris ?